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francoiranien-pelmel وبلاگ ایرانی - فرانسوی قاطی پاطی
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3 mars 2007

La présidentielle vue par mes potes

Reportage

La présidentielle vue par mes potes

LE MONDE | 02.02.07 | 15h38  •  Mis à jour le 02.02.07 | 15h40

'est un étrange panel, constitué sans respect des règles de la statistique, qui se fait et se défait au gré des retards, des grèves du RER B ou des variations saisonnières. Depuis septembre, une dizaine de filles et de garçons se retrouvent, à l'initiative de Pote à pote, le "journal des quartiers", proche de SOS-Racisme, à la Maison de la mixité, dans le 20e arrondissement de Paris, pour interroger quatre des candidats à l'élection présidentielle - avant, espèrent-ils, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

L'échantillon est représentatif, en revanche, des 18-20 ans de la grande banlieue, qui vivent dans la pénible certitude qu'ils ne trouveront pas de travail - souvent à cause de leur couleur de peau. De ces entretiens de deux heures, restent les dialogues nerveux, les rires, les engueulades. Les uns ne comprennent pas toujours les mots de l'invité, qui, lui, hésite parfois devant les questions et les obsessions révélées. C'est que se dit parfois, d'un côté ou de l'autre de la table, une forme "d'impensé".

Arlette Laguiller arrive le 13 septembre 2006 avec sa camarade Henriette Mauthey : un responsable de Lutte ouvrière ne se déplace jamais seul. Pendant qu'elle s'installe, Fatou se renseigne discrètement. "La première fois qu'elle s'est présentée, c'était en 1974 ? Ma mère elle avait 2 ans ! La pauvre !"

Kahina : "Si vous gagnez, qu'est-ce que vous voulez changer ? Pour moi, Lutte ouvrière, c'est vaste.

Nourri : Entre les entrepreneurs voleurs et les ouvriers spoliés comme vous le dites, il y a un vide, ce sont les jeunes.

Arlette Laguiller : La jeunesse, ce n'est pas une classe sociale. On est jeune, puis on vieillit. Il y a différentes sortes de jeunes, les étudiants, les travailleurs... Mais pour tous les jeunes, le problème numéro un, c'est l'emploi. J'ai entendu ce matin un jeune se féliciter que, dans le programme du PS, il y ait le principe d'une allocation d'autonomie. Mais je fais le pari avec vous que, si la gauche revient au pouvoir, cette allocation ne sera pas suffisante.

Bastien : Comment le combat féministe s'inscrit dans votre combat ?

A. L. : Vous avez déjà vu des CRS ou des policiers venir dans une entreprise et dire "Ici, le patron n'applique pas la loi sur l'égalité des salaires, alors on l'arrête" ? Pourtant, quand des travailleurs occupent une usine, on envoie des CRS les déloger. Les lois sur l'égalité salariale ne sont pas appliquées. C'est pas parce que je ponctue tous mes discours de "Travailleurs, travailleuses" que je ne suis pas féministe !

Nourri : Est-ce qu'un visage féminin peut nous sortir de la politique business ?

A. L. : Ce que tu veux savoir, c'est si Ségolène Royal c'est mieux que Jospin ?

Kahina, (perdue) : Madame, vous êtes pas du même côté qu'elle ?

A. L. : Je suis plus à gauche qu'elle ! C'est une question à la mode, mais je sais pas si la ministre de la défense a apporté un souffle nouveau. Je ne sais pas si Mme Thatcher a changé la politique. Les femmes peuvent être réactionnaires et les hommes aussi peuvent être féministes. Et puis on vous dit que vous êtes une femme alibi...

(Kahina et Fatou ne comprennent pas.)

A. L. : On m'a déjà dit que je n'étais pas une femme.

Kahina, (très amusée) : Quoi ?

A. L. : Ben oui, parce que je n'ai pas d'enfants.

Kahina : Ça veut dire quoi ? On peut dire que les femmes n'ont plus besoin des hommes. On n'attend pas un homme pour manger !

A. L. acquiesce : On s'en prend maintenant aux familles dans les cités. Mais ils savent pas ce que c'est la vie d'une famille immigrée quand la mère fait des ménages le soir ! C'est trop facile de dire qu'il faut supprimer les allocations familiales. Faut pas avoir été pauvre pour dire ça.

Fatou : Si vous êtes élue, vous allez faire quoi pour ceux qui vivent dans les tours ?

A. L. : Mais j'y vis dans une tour, de treize étages !

Kahina : Moi, quinze !

A. L. : Nous n'avons qu'un ascenseur depuis quinze jours. Imaginez les femmes qui ont des landaus, des courses. On ne s'occupe que des centres-villes.

Kahina, (un peu embarrassée) : Madame, qu'est-ce que vous pensez de la délinquance moi, je suis pas pour, mais je les comprends... Ils savent que s'ils font des études, s'ils s'appellent Mohammed, c'est pas la peine. Ils disent le CV anonyme, mais chaque fois que je l'ai fait, ils m'ont demandé une photo et ils m'ont jamais rappelée.

A. L. : C'est un gadget, le CV anonyme. Tous les jours, des jeunes me disent : "Madame, fais-moi une lettre". Je leur dis : "Je veux bien, mais je ne suis pas sûre que le patron va t'embaucher avec ma lettre !"

Kahina : Qu'est-ce qu'il fait l'Etat de tout cet argent, ils augmentent la Carte orange, je galère pour payer la bouffe, avec l'euro c'est fou...

Fatou (à Kahina) : Ils le donnent aux footballeurs, faut voir ce qu'ils touchent pour un entraînement !

A. L. : Ils le donnent aux patrons !

Kahina : Madame, quand même, Ségolène Royal, on la voit partout. J'allume la télé, elle est sur la Une, la Deux, la Trois. Pourquoi vous faites pas comme elle le tour des villes, quoi ?

Fatou : Pourquoi vous posez pas dans Closer en maillot ?

A. L. (qui ne comprend pas la question sur le magazine people Closer) : Je vais faire une tournée, mais je suis pas sûre que la télé me suivra autant qu'elle..."

Dominique Voynet, le 18 octobre, est en retard. A Montreuil, où sa "fille de 12 ans va au collège ZEP", elle attendait le dépanneur de machines à laver. "C'est ça les problèmes des filles, c'est pas à Bayrou que ça arriverait", s'amuse la candidate des Verts. Deux filles ne rentrent même pas dans la salle : "Ça sert à rien, elle va pas être élue."

Brunette : "Vous avez une solution pour les transports ? Y a plein de problèmes, des grèves, des retards...

Dominique Voynet : Vous avez entendu parler du changement du climat. Nous devons changer nos habitudes de déplacement. Les transports, c'est une obligation écologique et sociale. Cela devrait être un budget prioritaire, mais en faisant des choix. Moi, je peux me passer de ma voiture : j'habite à 10 minutes du métro. Mais dans les quartiers d'Aulnay, faut être un saint pour ne pas prendre sa voiture.

Brunette : Moi, je suis comme vous, je viens de province, de Chartres. On vivait dans un logement bien, de trois étages. Mon père en avait assez des heures de transport et ma mère pensait qu'elle trouverait plus de boulot en région parisienne. Aujourd'hui, on vit dans une tour de huit étages, l'ascenseur est en panne trois fois par semaine, l'escalier est tout crade. Je suis pas habituée à ça. Quand tu vis dans huit étages, c'est plus difficile de dire à ton voisin "Mets mieux ta poubelle".

D. V. : Tu dis ça parce que c'est ce que tu connais. A New York, par exemple, où les bâtiments sont très hauts, il y a une laverie commune à tous les étages, les gens plient leur linge, parlent.

Tous, ou presque : Les Etats-Unis, c'est pas un modèle.

Sarah : Tout le monde dit que l'environnement c'est bien. J'ai l'impression que c'est tendance. Est-ce que les politiques y croient vraiment ?

D. V. : Pendant longtemps, ils n'y ont pas cru. Ils inauguraient trois panneaux solaires, c'est tout. Mais ça change. Regardez le cyclone à La Nouvelle-Orléans. Qui est resté dans la ville ? Les pauvres. Les Noirs, les femmes seules avec les gamins. Clairement, si je fais 2 %, le prochain président continuera à ne pas faire grand-chose...

Sarah : Les adultes, c'est comme les petits. On leur dit "Faut faire tes devoirs" et ils continuent à jouer. Nous on va tout avoir sur la tête. J'entends souvent mon père me dire : "Moi je ne serai plus là, de toute façon".

D. V., (sous les rires) : Le salaud !

(Deux garçons du panel arrivent avec une demi-heure heure de retard.) "Ah, le RER B", dit gentiment la candidate.

Cissé : Qu'est-ce que vous pensez des policiers corrompus ? Ils font du chantage, aux jeunes, aux prostituées...

D. V. : Imagine un candidat qui te dirait "Moi, je suis pour les policiers corrompus" ! (rires) Evidemment, c'est scandaleux ! Mais les jeunes policiers ont peur aussi, ils sont envoyés au début de leur carrière dans les endroits les plus difficiles.

(Des garçons quittent la table, sans un mot).

Sarah : Les jeunes n'aiment pas trop la politique, qui a une image vieillotte. Moi par exemple, je veux pas un ministre des sports qui a 50 ans et qu'a plus fait de sport depuis vingt ans ! (Rire général)

D. V. : Avec ce raisonnement, tu ne mets qu'un militaire à la défense. Tout le monde peut avoir des idées. Pendant longtemps, on a mis des médecins à la santé, ils ont surtout écouté les mandarins.

Sarah : Je dis les sports parce que ça nous concerne. J'aimerais avoir au gouvernement des gens plus dynamiques.

D. V. : C'est pas qu'une question d'âge. Les élus sont trop loin du monde. Tu perds vite le contact. Je me souviens au gouvernement, on avait un collègue, tu entendais dans Paris sa sirène hurler de très loin. On se marrait à chaque fois. Avec Martine Aubry, on allait au ciné en métro.

Anne-Charlotte : C'est pas plus dur parce que vous êtes une femme ?

D. V. : On te juge différemment, par rapport à des modèles sociaux différents. Vos deux copains, c'est pas un hasard s'ils sont arrivés en retard. Ils n'avaient rien à dire. Peut-être que si j'étais un champion de judo collecteur de pièces jaunes, ils seraient restés... (Les filles rigolent)."

Olivier Besancenot arrive le 4 décembre avec l'attaché de presse de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), en métro. Il doit aller chercher son fils à l'école à 18 heures, "vers Barbès-Château-Rouge".

Nina : "Quels sont vos projets ?

Olivier Besancenot : Mon projet, c'est la révolution (il pouffe). Je suis révolutionnaire, je milite contre la société capitaliste. Mais mon programme, c'est pas la révolution, c'est des mesures d'urgence sur le pouvoir d'achat, l'emploi, les services publics. La répartition est inégalitaire. Regarde les quartiers populaires. Je n'aime pas le mot banlieue : j'habite dans le 18e, c'est un quartier populaire, Sarkozy est maire de Neuilly, c'est en banlieue et c'est la ville la plus riche de France !

Nina : D'après ce que j'ai entendu, vous avez été facteur. Vous êtes allé loin dans vos études ?

O. B. : Je suis toujours facteur ! J'ai été jusqu'à la licence. A La Poste, il y a beaucoup de surdiplômés. Je ne dis pas que tous les chemins mènent à La Poste, mais beaucoup dans notre génération ont des boulots qui ne correspondent pas à leurs diplômes, c'est vrai aussi chez MacDo.

Nadjib : Pourquoi vous vous êtes retrouvé facteur ? Pour être candidat à la présidentielle ?

O. B. : Je ne suis pas né en pensant à la présidentielle. La Poste, c'est le premier concours de la fonction publique que j'ai croisé. J'ai vu de la lumière et je suis venu ! J'ai fait un bac scientifique, je voulais une filière courte.

Sarah : Il y a aussi la sécurité de l'emploi, être au chômage, ça fait peur.

O. B. : Ça comptait dans la balance. Mais la paie derrière, c'est 1 050 euros et c'est dur. On n'a pas de treizième mois.

Nina : C'est quoi le treizième mois ?

O. B. : Tu as un mois de paie supplémentaire à la fin de l'année.

Nina : C'est un cadeau !

Diaby : C'est un droit.

Sarah : On parle d'égalité des chances, ça me plaît, on n'a pas tous les mêmes parents.

O. B. : Moi, l'égalité des chances, ça ne me plaît pas. Je parle d'égalité tout court. Il faut se donner les moyens que l'échec scolaire n'existe pas. A l'école, on acquiert des connaissances qui te servent tout le temps. Anne-Charlotte : Et les discriminations ?

O. B. : Sur la discrimination positive, il y a un débat dans la LCR. Mais à titre personnel, je suis pour, à l'école, au travail, pour la représentation politique. J'ai été convaincu par des potes qui me saoulent sur ça, qui me parlent des Etats-Unis.

Nadjib : Par des quotas ?

O. B. : Pas forcément. A l'Assemblée nationale, il n'y a pas de femmes, pas de jeunes, pas de "renois" pas de "rebeus". Il faut revoir tout le système.

Sarah : C'est de l'hypocrisie.

O. B. : Pourquoi ?

Sarah : Sur TF1, on prend deux Blacks, deux Blancs ?

Anne-Charlotte : Et deux femmes !

O. B. : Oui, mais ça a changé des choses. OK, les discriminations n'ont pas disparu aux Etats-Unis. Il y a un golfeur noir, des politiciens et des présentateurs noirs mais les prisons et les ghettos sont aussi réservés aux Noirs. Les discriminations raciales et sociales sont liées.

Nadjib : Comment vous communiquez avec les jeunes des quartiers ?

O. B. : Je communique pas, je parle ! Les violences ne sont pas tout. Les violences faites aux femmes, ce n'est pas dans les commissariats que ça se règle.

Mariam et Nina : Et pour les femmes, qu'est-ce que vous pensez faire ? Y'a pas beaucoup de logements pour les femmes battues.

O. B. : La loi cadre prévoit cela. Se pose aussi la question des femmes sans papiers.

Nina : Aussi les hommes battus.

Mariam : Ils n'ont qu'à se défendre.

O. B. : C'est pas du même ordre. Une femme meurt tous les trois jours sous les coups.

Mariam : La France, elle est raciste ou pas ?

O. B. : L'Etat peut être raciste, mais la France, c'est des millions de gens. La France n'est pas raciste, mais il y a des racistes en France. Ce qui me perturbe depuis 2002, ce sont les Blacks et les rebeus qui me disent : "Tu te trompes, il n'y a pas que des racistes qui votent Le Pen, j'ai voté Le Pen, pour faire tout péter.""

Liser bien l'échange entre les potes et François Bayrou

François Bayrou, "55 ans et plein d'enfants", vient le 22 janvier en voiture avec la députée européenne Marielle de Sarnez. En retard, il prend son temps, fait épeler les noms, prend des notes.

Sarah : "Il y a une campagne pour entraîner les jeunes à voter, mais personne ne parle comme eux. Je vous entends plus dire que vous n'avez pas assez de temps à la télé. Au fond, c'est pas un coup de pub, tout ça ?

Anne-Charlotte : Il faut des gens qui ressemblent à la France.

François Bayrou : C'est pour ça qu'il faut une VIe République, et la proportionnelle, un homme, une femme.

Nadjib : Les mères de famille, elles ont à la fois du mal à joindre les deux bouts, on leur demande d'avoir plus d'autorité, et on leur supprime les allocations familiales.

F. B. : Vous savez que j'avais été victime d'un incident, en banlieue.

Tous : Oui ! (Chacun semble savoir qu'il avait donné une gifle à un gamin qui lui faisait les poches, en avril 2002, à Strasbourg.)

F. B. : Ce qui m'a le plus interpellé, ce sont les lettres de mères de famille : "Vous avez fait ce qu'il fallait, mais c'est ce qu'on nous interdit de faire." Il faut donner des repères, il faut recadrer.

Alexandre : Des repères, ça fait un peu totalitaire, c'est l'armée.

F. B. : J'étais l'autre jour à Lyon. Il y a un collège dans lequel ils se sont mis en grève parce que la cour et la salle de classe étaient maculées de crachats. Eh bien moi je dis dans la République française, on devrait pas accepter que des établissements se dégradent au point d'être maculés de crachats. Dans la République française, il y a des comportements qui sont inacceptables (Il tape sur la table).

Alexandre : C'est pas les riches qui crachent dans les salles de classe. Donc ce qu'on fait comme répression, c'est quand même les pauvres qui trinquent.

F. B. : C'est pas de la répression, c'est de l'éducation élémentaire. Il n'y a aucune justification possible, y compris sociale, pour qu'on laisse cracher des gamins à longueur de journée.

Sarah : Je suis d'accord pour qu'on puisse pas excuser que les collèges ou les lycées soient pleins de crachats partout. Mais c'est dans un état tellement de délabrement qu'à la limite, on préfère les pourrir. Moi, quand j'étais au lycée, le plafond, il tombait. Qu'est-ce qu'on peut faire ? Y'a pas d'argent. Alors on salit jusqu'au bout. C'est le seul moyen qu'ils ont peut-être trouvé pour que ça redevienne propre...

F. B. : Ce que vous dites, c'est honteux. En Afrique, il y a le dénuement le plus absolu. Des garçons et des filles ne sont scolarisés que la moitié de la journée, à 60 par classe...

Nadjib : On est en France, monsieur.

F. B. (qui s'énerve) : On est dans le monde. Nous sommes le pays où les établissements scolaires sont les plus luxueux de la planète. Enfin rendez-vous compte de ce que vous dites. Il y a des moments où on ne peut pas justifier n'importe quoi. Les plafonds qui tombent, c'est pas vrai.

Sarah (qui tape aussi sur la table) : Vous voulez pas savoir si j'ai pas travaillé avec des fuites quand j'étais au lycée ?

F. B. : C'est pas une raison pour pourrir, comme vous dites.

Nadjib : On n'a pas dû voir les mêmes établissements, monsieur Bayrou !

F. B. : Considérons que le chapitre est clos et que nous avons une divergence. (Tout le monde rit.)

Sabrina : Il n'y a pas que les locaux. Il y a les profs qui ne sont pas remplacés. J'ai été dans le public puis dans le privé, franchement, ça n'a rien à voir. Le rapport entre le prof et l'élève est tout à fait différent. Si j'ai des enfants demain, j'ai pas du tout envie qu'ils vivent ce que j'ai vécu dans le public.

F. B. (interdit) : Qu'une jeune fille comme vous dise ça avec cette force, c'est une terrible question pour l'éducation nationale.

Anne-Charlotte : Il y a beaucoup de femmes à l'UDF ? Vous êtes pour la parité ?

F. B. : Oui, et j'ai une femme directeur de campagne.

Marielle de Sarnez, (depuis la salle) : Directrice, en l'occurrence.

Anne-Charlotte : Mais elle est blonde..."

Ariane Chemin

Article paru dans l'édition du 03.02.07


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